Qu’est-ce que c’est que la maladie de l’âme ?
Il y a quelque part un mal caché qui nous tient tête et qui perturbe notre vie. Quand on a perdu le sens de la relation, du péché ou de Dieu, qu’on n’a envie de rien, qu’on se sent mélancolique ou désespéré, c’est que notre âme souffre d’un mal spirituel (une maladie de l’âme). L’un des symptômes est le « dégoût »de soi des autres, et pour ce qui se passe dans le monde. Il éteint la joie et nous rend triste. Alors on se sent victime de tout avec le cœur plein d’amertume. On a peur de l’avenir, s’affole, et se paralyse devant la moindre difficulté qui demande des efforts. Le refus de se reconnaître fragile fragilise encore davantage la personne et ne favorise pas le courage et la persévérance pour faire face à la vie. Cette maladie de l’âme se manifeste sous le signe de la perte du sens de la joie de l’émerveillement. Elle manifeste aussi une certaine inquiétude excessive pour la santé physique jusqu’à devenir une obsession. La personne atteinte de ce mal spirituel ne supporte pas les règles. Supérieurs et collègues deviennent « odieux » à ses yeux. Elle se plaint de tout sans aucune confiance à l’avenir. Le sentiment de « déception » envahit son esprit en ne voyant que ce qui ne va pas dans la vie. Il y a donc ici un vide d’amour qu’on cherche à être comblé.
Le Carême est une bonne occasion pour nous aider à reconnaître les symptômes de ce mal spirituel, pour trouver des pistes, des conseils et des bons remèdes pour les combattre, afin d’être plus libre et plus heureux.
Bon et heureux Carême à tous, dans la prière, le jeûne et la charité. Que tout se fasse par amour pour le bon Dieu, et que notre cœur soit en paix et comblé de la divine miséricorde du Christ ressuscité.
Père André, curé